23 août 2010
Sooner or later in life, the things you love you lose.
A ce père, ce modèle, ce super-héros déchu, foutu, fatigué par cette vie qui ne lui convient pas; trop fier pour regarder en face le désastre, trop fier pour s'arrêter avant ce mur, cet Himalaya à franchir pieds nus; trop orgueilleux pour réparer, pour retourner en arrière, faire des choix, assumer.
A ces frères, trop peu manifestes, trop effacés, qui sourient à cette vie qui leur fout des bâtons dans les roues; à ces frères trop peu solidaires, trop fiers aussi, parfois; en manque d'amour d'on-ne-sait-qui, mais certainement pas de leur soeur. Encore faudrait-il ouvrir les paupières & laisser la lumière entrer, encore faudrait-il ouvrir le coeur & laisser entrer. Encore faudrait-il. Qu'ils ne soient pas si lointains.
A ce garçon, trop incapable d'aimer, trop faible pour courir après un train; trop peu sûr de lui, ou trop peut-être. Blessante réalité balancée, malmenée, cachée, surjouée. A ce garçon qui s'est laissé rattrapé; qui a essayé. Qui n'a pas choisi, pour ne pas se mouiller. Qui a laissé faire, sans batailler. Sans crier. Everybody knows. Que ça n'a jamais suffit.
A ces grands garçons en fin de puberté, langue pendante & bite au garde-à-vous, prêts à fourrer tout ce qui dépasse dans tout ce qui est creux. A ces grands garçons, qui malmènent, ne savent pas, ne choisissent pas. Ne choisissent jamais. Ne risquent pas. Restent là. Sur le banc de touche.
A tous ces Hommes.
Vous êtes des lâches.
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4 commentaires:
Ce texte est magnifique, le rythme, les mots que tu emploies. Des phrases simples qui définissent de grandes choses complexes.
La Famille, les Garçons - ce sont des mots qui définissent des intensités sociales, obligées, figées. Il n'y a pas d'issue de ce coté, ce texte marque le passage vers la grande indifférence "aux mains délicates des esprits stratèges" - c'est très beau et très utile.
Ton texte me touche énormément. je l'ai lu et relu, c'est comme si tu avais retranscrit ce que je pensais. J'ai du mal à exprimer ce que je ressens en le lisant et je me contenterai donc d'un mot, magnifique. Et malheureusement tellement vrai... Les Hommes sont des lâches...
Je vous remercie pour vos commentaires, vraiment.
:)
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